D’un hameau rural à une ville de thermes et de jeux.
La ville d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) est née en 1850 autour du lac et des sources thermales. À la fin du XVIIIème siècle, Enghien n’est encore qu’un petit hameau rural, au cœur de la vallée de Montmorency.
Le nom provient de la ville belge d’Enghien. Le prince de Condé, seigneur du duché de Montmorency, était en effet héritier du titre de duc d’Enghien, en Belgique. Il obtient de Louis XIV de changer le duché de Montmorency en duché d’Enghien. La ville et l’étang de Montmorency deviennent donc officiellement ville et étang d’Enghien. À la Révolution, Montmorency reprend son nom, mais l’étang demeure d’Enghien.
Suite à la découverte en 1766 d’une source sulfureuse proche de l’étang, le hameau va vite voir affluer de nombreux curistes, tandis qu’une station thermale se développe. Des Parisiens aisés y installent de riches demeures bourgeoises. Les communes sur lesquelles Enghien se trouve n’ont cependant pas les moyens d’assumer la gestion du nouveau bourg. L’arrivée du chemin de fer en 1846 amplifie encore la fréquentation du lieu.
C’est finalement le 7 août 1850 que l’Assemblée Nationale officialise la création de la commune d’Enghien-les-Bains, malgré les protestations antérieures des maires des communes amputées. Les villes de Soisy-sous-Montmorency, Deuil, Épinay et Saint-Gratien perdent ainsi une partie de leur territoire au profit de la nouvelle ville.
Enghien-les-Bains gagnera encore 41 hectares en 1864. En 1851, le recensement faisait état de 368 habitants permanents. 50 ans plus tard la population dépassait déjà les 4000 âmes !
Enghien-les-Bains est jumelé avec la ville d’Enghien en Belgique depuis 1957.