Du XIIIème siècle à la Révolution, cet évêché de Terre Sainte siégeait à Clamecy !
Depuis le XIIIème siècle et ce jusqu’à la Révolution française, un faubourg de la ville de Clamecy (Nièvre) fut le siège de l’évêché de Bethléem. Il s’agissait d’un diocèse in partibus infidelium, c’est à dire un siège épiscopal disparu (en terre « infidèle ») et attribué à titre honorifique uniquement.
Parti en croisade en 1167 en Terre Sainte, le comte de Nevers Guillaume IV lègue à l’église de Bethléem un hôpital situé à Clamecy. Il promet également à l’évêque de la ville de l’accueillir lui et ses successeurs, au cas où Bethléem serait reprise par les musulmans. Ce qui arrive en 1223 : l’évêque de Bethléem se retire en l’hôpital légué par Guillaume de Nevers. Le fils de Guillaume obtint, par la suite, que le faubourg de Bethléem-lès-Clamecy devienne le siège épiscopal de Bethléem.
Des siècles plus tard et quelques années après la Révolution, le pape Pie VII supprime l’évêché de Bethléem-lès-Clamecy qui passe sous la juridiction de l’évêque de Nevers.
La chapelle de l’évêché de Bethléem existe toujours, mais a été transformé en hôtel au XIXème siècle. Datant des années 1920, l’actuelle église de Bethléem à Clamecy est une des premières à avoir été construites en béton armé (photo).
Vous avez mal lu la notice de Annie Delaitre-Relu.
Le diocèse de Bethléem transféré à Bethléem lez Clamecy était un diocèse réel et non pas « in partibus ». Il relevait directement du Pape, et le Duc de Nevers en proposait le nom au Pape.
Après sa suppression en raison du Concordat de 1801, il deviendra un titre « in partibus », doné à l’Abbé de Saint Maurice d’Agaune, fameuse abbaye et demi canton du Valais, Suisse.
C D
Je lis dans la notice d’Annie Delaitre-Relu : « Jusqu’au début du 15ème siècle, les évêques de Bethléem-les-Clamecy sont des prélats in-partibus sans autre juridiction que celle du clergé de leur église ».