Les bouchers du XIXème siècle avaient un langage bien à eux : le louchébem dont seuls quelques mots sont passés dans le langage courant.
Le Louchébem (parfois écrit loucherbem) était l’argot des bouchers parisiens du XIXème siècle, quand de grands abattoirs (notamment ceux du quartier de La Villette) existaient encore dans Paris.
Si comme tout langage codé il peut paraître assez opaque au premier abord, la construction du vocabulaire est en fait très logique et permet une compréhension assez aisée dès lors qu’on en possède les clés.
Voici comment se construisent les mots en Louchébem :
- la ou les consonnes du début du mot sont placées à la fin
- on place la lettre « L » au début
- on ajoute un suffixe. Il en existe plusieurs : -em, -oc/oque, -uche, -ic, -é, etc.
On comprend vite la signification du mot « louchébem » et pourquoi il donne son nom à l’argot des… bouchers :
BOUCHER > OUCHÉB > LOUCHÉB > LOUCHÉBEM
Langage essentiellement oral, le louchébem s’écrit de manière phonétique. Voici quelques exemples de mots de l’époque :
- femme : lamfé (l-am-f-é)
- fou : loufoque (l-ou-f-oque)
- morceau : lorceaumic (l-orceau-m-ic)
- gigot : ligogem (l-igo-g-em)
- etc.
Le louchébem est encore parfois pratiqué de nos jours dans le domaine de la boucherie, mais seuls quelques mots sont passés en français dans le langage courant, par exemple :
- loufoque (fou)
- en loucedé (en douce)
oui oui, je suis boucher mais je n’en parle que quelques mots, mais bon je connais l’essentiel, les mots les plus courants, dès fois on parle en louchébem, mais quand on parle vite c’est pas évident a comprendre